Coaching

CoachingCoaching professionnel ou thérapie ?

Le terme de coaching désigne largement aujourd’hui toutes sortes d’offres et d’approches (coach de vie, coach bien-être, parental …). En entreprise, le coaching professionnel proposé aux cadres ou aux hauts potentiels est considéré comme un instrument d’optimisation de certaines compétences (notamment de communication) ou un vecteur de développement du leadership. C’est une technique avant tout comportementale et adaptative au monde économique, souvent largement formatée par le développement personnel, qui rencontre les aspirations à « la réalisation de soi » et à son épanouissement personnel. (Brunel, 2004 ; Salman, 2021)

Le coaching professionnel est un travail ponctuel, limité dans le temps, pour le développement du potentiel et des savoir-faire de la personne dans le cadre d’objectifs professionnels contractualisés. Il exclut en principe la relation de conseil, de formation et la relation thérapeutique.

Comme le soulignent Amar et Angel (2017), les objectifs de la thérapie et du coaching sont différents. Le coaching est orienté vers la recherche de performance, s’inspirant de l’imaginaire sportif. La psychothérapie s’inscrit dans la durée et son accent porte sur la souffrance psychique ; Elle s’appuie sur un cadre thérapeutique précis, un but thérapeutique déterminé, sur un corpus de connaissances et sur une compétence professionnelle avérée du psychothérapeute.

Dans le cadre des RPS, et notamment des situations d’épuisement professionnel, certains coachs offrent du « coaching burn-out pour gérer son stress » ou du « self-care pour restaurer énergie et positivité quoiqu’il arrive » voire pour « libérer son génie disruptif ». C’est une extension de leur mandat risquée. Outre le fait que la plupart des coachs ne sont ni médecins, ni psychologues, souvent leurs outils s’appuient sur des modélisations simplifiées de la psyché (Brunel. 2008). Le discours responsabilisant du coaching et son versant adaptatif risquent de renforcer un sentiment d’insuffisance et de culpabilité en transférant la responsabilité du burn-out uniquement vers la personne.

Le coaching peut en revanche trouver toute sa place après le temps de reconstruction, pour réfléchir à un retour au travail ou pour construire un nouveau projet.

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