Espérance
Le contre-sens fait à propos de l’espérance consiste à la confondre avec l’optimisme. Elle n’est ni discours lénifiant ni consolation. Elle s’oppose au déni. Elle est lucidité qui vient au terme d’une lutte, d’une confrontation à la souffrance, quand on a abandonné ses croyances et ses attentes. « Elle exige que je me connaisse moi-même et que je sache ce que je souhaite accomplir en ce monde », nous dit la philosophe Corinne Pelluchon, elle implique que je sois aligné avec mon désir. Elle est retour à la vie, à l’énergie qui permet d’être soi et d’exister, comme l’exprime Andrée Chedid dans son beau poème :
« J’ai ancré l’espérance
Aux racines de la vie
Face aux ténèbres
J’ai dressé des clartés (…)
Des clartés qui renaissent
Des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir … »
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