Clinique du travail
Le terme » clinique » a une connotation médicale mais son sens est bien plus large.
Etymologiquement, klinein désigne un mouvement propre à changer un état initial. La clinique du travail se met au chevet des situations sociales et des sujets, porte l’attention sur le travail réel et ne se réduit pas aux troubles et conduites pathologiques.
La clinique du travail, telle que je l’entends, s’écarte de la tentation de psychologiser les situations c’est à dire d’expliquer les situations par des traits de personnalité des sujets, c’est une ressource pour l’action. Elle est un espace d’hospitalité, un lieu d’élaboration par la parole pour aider à penser ses difficultés, son mal-être, remettre du sens, de la cohérence, pour réfléchir à d’autres choix avec plus de liberté.
Pas de recettes générales ou de modèle idéal, pas de fausses promesses de résultats rapides. Rien n’est imposé. Je parle ici d’une rencontre singulière avec une personne ou un collectif qui laisse place à l’imprévu où chaque histoire au travail reste patiemment à découvrir. Partir de ce est dit, du questionnement ou bien du malaise, et aider à cheminer, pas à pas, à comprendre les impasses : là, nous reprenons la situation professionnelle et le travail lui-même, la chronologie des évènements, leur liaison, nous remontons en amont, au contexte spécifique du milieu professionnel, à la manière dont le travail est organisé, contrôlé, régulé, pour explorer ensemble ce qui a pu contribué à l’impasse ou au conflit. Plus tard, nous pourrons interroger le rapport au travail, au collectif, les compromis trouvés, les ressources encore inexploitées. Le temps venu, la réflexion permettra de renouer avec son désir, sa force de vie, d’ouvrir de nouvelles fenêtres et de respirer l’air de nouveaux possibles.
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